x
Type de contenu
Actualités
peti8419.jpg
Autres
Mercredi 9 décembre 2015

Le livre du Matmut ATLANTIQUE par Jean-Paul VIGNEAUD

Le Nouveau stade de Bordeaux, une belle histoire !

Le livre retraçant l'origine du projet jusqu'à son exploitation est désormais disponible dans les librairies de grande distribution, dans les librairies en ligne, ainsi qu'à la Galerie Girondins située au virage Sud du stade. Nous avons tenu à rencontrer son auteur, M. Jean-Paul VIGNEAUD qui signe une nouvelle fois une œuvre pleine de richesses informatives. Un grand merci aux contributeurs de ce livre qui ont réalisé un travail de longue haleine.
(photo portrait©Claude Petit)

M. VIGNEAUD, vous signez l’histoire du Matmut ATLANTIQUE, le nouveau stade de Bordeaux, qui êtes-vous ?

« Je suis l’auteur du livre mais je ne suis pas un écrivain, encore moins un historien ou un expert en architecture. Bien loin cette prétention ! Journaliste, je suis de formation, journaliste je suis resté pour raconter cette nouvelle phase de l’histoire de Bordeaux. Un travail en collaboration avec Philippe Caumes, un photographe indépendant qui évolue dans le monde de l’architecture et mes amis reporters photographes du journal Sud-Ouest. »

Plus précisément, votre parcours professionnel ?

« Enfant, je rêvais de devenir journaliste, je lui suis devenu. J’ai exercé dix ans au sein du Groupe Centre France (La Montagne, le Populaire du Centre…) et trente ans à Sud-Ouest (en agence et au siège). Avec différentes fonctions au fil des années. Reporter, secrétaire de rédaction, chef d’agence, chef de rubrique, grand reporter… Avec, toujours, une volonté clairement affichée : ne pas être contraint de rester derrière un bureau mais demeurer sur le terrain. Au contact de ceux et celles qui font la vie de tous les jours. »

Pour suivre les grands travaux, par exemple ?

« Ceux qui me connaissent affirment que je suis un grand polyvalent et que tous les sujets me passionnent. C’est vrai : tout m’intéresse. Je suis aussi curieux qu’un enfant. J’avoue cependant avoir un petit penchant pour les gros ouvrages et grands chantiers. Je suis impressionné par les travaux géants engagés que ce soit pour réaliser les routes, les autoroutes, les ponts, les voies de chemin de fer, les gares et autres structures d’envergure. J’ai pris ainsi plaisir à suivre les travaux de la LGV, ceux tout aussi géants du bouchon ferroviaire de Bordeaux ou encore ceux de la rocade et du pont levant. Ou encore la restauration d’ouvrages existants comme celle du pont d’Aquitaine ou celle de la cathédrale Saint-André à Bordeaux. »

L’amour du béton ? Le rêve de conduire un bulldozer ?

« Non ! Je n’aime pas plus le béton, l’acier que les vieilles pierres qu’un autre. Ma maison est en grande partie en bois. Et je n’ai jamais voulu conduire un bulldozer. Trop gros pour moi ! Ce qui m’intéresse, c’est le savoir faire et les aventures humaines que représentent ces grands chantiers. Derrière les 41 000 mètres de béton coulés et les 12 300 tonnes d’acier de la charpente métallique du Matmut ATLANTIQUE, ce que je retiens donc avant tout c’est le nombre de personnes qui ont travaillé pour réaliser l’ouvrage. On a du mal à imaginer que 3435 hommes et femmes ont été pointés sur le chantier. Et pourtant ! C’est à tous ceux ci que le livre est principalement dédié. »

Combien de temps cela vous a t-il pris pour l’écrire ?

« Plus de deux ans et demi, entre novembre 2012 et juin 2015, du lancement du projet aux derniers écrits. Tout a débuté par une réflexion collective avec tous les partenaires impliqués: Ville de Bordeaux, Vinci, Fayat, Stade Bordeaux Atlantique, les Girondins de Bordeaux. Nous étions tous d’accord : pas question de faire un livre sur le seul chantier, il fallait raconter toute l’histoire et répondre à toutes les questions que les gens pouvaient se poser: pourquoi abandonner le stade Chaban-Delmas (ex Lescure) ? pourquoi construire le nouveau stade à Bordeaux-Lac ? le montage du dossier ? le choix des concepteurs ? les constructeurs ? les travaux ? Enfin, le Matmut ATLANTIQUE, c’est quoi et comment il fonctionne ? Un travail considérable. Plus important, je l’avoue, que celui que j’avais prévu. Avec plus d’une cinquantaine de personnes interviewées. »

Un souvenir plus ancré que d'autres ?

« Que de bons souvenirs ! Tellement qu’il est difficile d’en citer un en particulier. Ce que je retiens, ce sont surtout des visages, ceux des gens que j’ai pu rencontrer, questionner ou croiser sur le site à Bordeaux Lac. Celui de Marc Guerpin, le directeur du chantier, par exemple, lorsque ce dernier m’a conduit au milieu de la zone chantier début 2013 et m’a dit : vous voyez, c’est là, précisément, que sera posé le ballon lors des coups d’envoi. Comment l’imaginer ? Ce jour là, le terrain était tout bosselé, le bas des tribunes juste réalisé et la charpente métallique commençait à s’élever. Lors du premier match des Girondins, ce moment fort m’est revenu en mémoire. J’ai fermé les yeux, je les ai rouverts. Les 42 000 spectateurs ont hurlé. Diego Rollan venait de marquer le premier but de l’histoire du stade »

Allez-vous continuer à suivre l'actualité du stade ?

« Comment pourrait-il en être autrement ? Mon nom ne figure pas parmi les 3 425 personnes qui ont œuvré sur le chantier mais en fréquentant ce dernier plusieurs fois par mois, j’ai l’impression d’avoir un peu participé à l’aventure. Je souhaite au Matmut ATLANTIQUE une vie aussi longue et aussi belle que celle du stade Chaban-Delmas (ex Lescure) auquel, vous vous en doutez, je suis également très attaché. »

Un autre livre en projet ?

« Il y a deux ans, j’ai écrit un livre sur l’histoire du pont levant Jacques-Chaban-Delmas, cette année c’est un livre sur le nouveau stade. Jamais deux sans trois, dit-on, mais là, je crois que ça ne le fera pas. Je vais mettre mon casque et ma truelle au placard… pardon, mon ordi ! »